vendredi 31 octobre 2014

La côte de Palaiokastritsas

Vendredi le 31 octobre 2014
Bonjour,
Il n'y a pas d'Halloween en Grèce. Nada de nada.
Aujourd'hui, grasse matinée et visite des environs. Le soleil est au r-v. Les températures sont revenues à la normale, soit autour de 18/20 le jour et 10/12 la nuit . C'est idéal quant on pense qu'il y fait 40 l'été.
Donc on démarre vers le village touristique de Palaiokastristas. Touristique , car c'est un des plus beaux spots de Corfou et à 4 km du village de Liápades où nous sommes perchés.
D'ailleurs nouspassons au village de Liápades par curiosité, et trouvons un labyrinte de petites rues et un village des années 1800. La Grèce profonde n'est pas luxueuse. Les rues sont étroites, et plusieurs ne sont pas accessibles aux autos.


Au sommet du village la place centrale, un arbre magnifique entouré de tavernes et bars.


Quelques maisons sont bien entretrenues, mais le village est un peu en décrépitude. Pas beaucoup de jeunes.
Nous reprenons la route et sommes bientôt assommés par la beauté des paysages.


De baie en calanques , nous apprécions cette localité enchantée.
On nous offre un tour de bateau dans les grottes et bord de mer que nous acceptons avec joie. Un aquarium fait partie de l'expérience. Plusieurs poissons des lieux sont présentés et même une collection de serpents exotiques. (Aucun spécimen local en démonstration..vipères etc.) Plutôt mal entretenu, mais la guide très sympa. Nous apprenons que le tourisme a beaucoup baissé à Corfou ces dernières années. Récession européenne oblige. De plus le client n'est pas toujours au centre de préoccupation des grecs locaux. On le sent plus ici. Un peu blasés. (Pas tous bien sûr)
Le tour de bateau, écourté par un capitaine pressé est toutefois splendide.


Mer verte et parfois, surprise, mer bleue. Magnifique.


La courte ballade terminée, nous montons en voiture au monastère Moni Theotókou. Un lieu magnifique. Le spot des spots.


Il date du 17 ème siècle, mais fut bâti sur les ruines d'un monatère du 13è.
10 moines y habitent et nous croisâmes quelques femmes. Pas mal plus relax qu'aux Météores.



Les moines sont très occupés et honnêtement peu avenants. Par contre, l'entrée est gratuite et on se promène ici où l'on veut. Le monastère est un véritable jardin.



Au moins 100 chats tiennent compagnie aux moines. Il y en a partout.
Nous montons sur le promontoire (construit sur les ruines d'une forteresse vénitienne) et admirons la baie.



Nous rentrons tôt, pour profiter du soleil sur la terrasse. Notre hôte nous a laissé plusieurs gentillesses: du bois pour le foyer, pratique ; de l'huile d'olive locale, divine; et du vin maison retsina, pas mal moins bon.... Nous profitons des deux premiers et laissons le vin aux amateurs. Par contre , un vin rouge grec 2009 s'avère très agréable au souper.
Voilà, à demain.

Aperçu dans une oliveraie, l'âne et sa selle traditionnelle en bois.



Location:Ethnikis Palaiokastritsas-Peleka,Palaiokastrites,Grèce

jeudi 30 octobre 2014

Kérkyra, ( capitale de l'île de Corfou)

Jeudi le 30 octobre 2014
Bonjour,
Magnifique levé de soleil au château Carmen, vue inoubliable et calme parfait. Petit déjeuner aux oeufs de ferme, offerts par la mère de notre hôte. Hier j'étais trop fatigué, mais l'accueuil était parfait. Fruits, légumes frais mmm...


Ce matin nous planifions de visiter Kérkyra, la capitale de l'île. Sur notre route, nous nous arrêtons à la boutique de Wind, mère de toutes les connections cellulaires. Notre maison n'ayant pas le wi-fi, je dois me procurer une carte sim pour mon iPad. La Grèce est un pays touristique et plusieurs compagnies de cell, offrent un pack touristique, 6 g pour 15€, carte sim incluse. Au Québec, impossible à ce prix.
La chose réglée, nous entamons notre visite de la ville historique.
Vue de la ville du vieux fort vénitien.


Déjà sous l'empire romain, Corfou était recherchée par les riches romains qui appréciaient son charme. Le tourisme ne date pas d'aujourd'hui.
À la séparation de l'empire romain par Dioclétien entre l'occident et l'orient, Corfou passa sous le règne des empereurs d'orient, les byzantins. Elle fut sous leur domination jusqu'aux croisades. Brièvement normande et angevine,(certains croisés en profitaient pour s'enrichir en route vers la terre sainte) la ville fut ensuite possession de Venise qui à partir d'une forteresse byzantine, construisit le vieux fort. Importance capitale, car cette place commande l'entrée de la mer Adriatique .....et de Venise. Les turcs ottomans tentent de prendre la place à plusieurs reprises, mais sans succès.


En 1799' Bonaparte conquiert Venise et prend Corfou brièvement sous gouverne française. On y garde en souvenir le Liston, promenade construite par les français.



Bonaparte décolle en 1814, les anglais débarquent et occupent la ville une quarantaine d'années. Ils laissent bien sûr quelques vestiges . So british! Du faux grec.


Les vieux quartiers de cette ville de 30,000 habitants sont sympatiques. Nous déambulons au hasard des rues qui parfois sont très étroites.



Jolie fille rencontrée par hasard .


Ville très animée, mais tout ferme à 14.00 pour rouvrir à 17.00, sauf les supermarchés. Faut s'adapter. De plus les horaires sont très variables d'une industrie à l'autre. Exemple, on voulait vérifier l'horaire de ferry pour l'île de Paxos. L'agence est fermée le jeudi ??? Parfois c'est le mardi! Pas facile à suivre.



Chef d'oeuvre photo de Carmen.


Nous reprenons la route vers notre village en passant par l'épicerie (ouverte) et filons à la maison. En regardant les fromages, nous apprenons que les grecs ne produisent pratiquement que du fromage de brebis dont le fêta n'est qu'un exemple. Côté vins, il faut bien en parler! Je dirais que pour les blancs , nous avons été agréablement surpris. Légers, secs , adaptés à l'apéro avec olives fraîches ou entrées de poissons, salade de thon; très agréables . Pour les rouges, nous n'avons pas encore trouvé notre chemise. Les meilleurs vins rouges que nous avons bus provenaient de Bulgarie, grâce à mon copain André. On continue à chercher et on fera un rapport.
Coucher de soleil de notre maison. Il fait noir tôt, car on a déjà changé l'heure en Europe dimanche dernier.


À la prochaine patients lecteurs et lectrices
.
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Location:Ethnikis Palaiokastritsas-Peleka,Palaiokastrites,Grèce

La route de Corfou.

Mercredi le 29 octobre 2014.
Bonjour,
Adios les Météores où nous aurions certainement passé plus d'une journée. Ignorance is bliss.
Deux heures trente de route vers Igoumenista, ville portuaire d'où partent les traversiers vers Corfou. Une route serpentine pour la première heure dans la brume matinale . La Grèce est religieuse et proche de ses traditions. On marque toujours le lieu d'une tragédie mortelle comme un accident de char.
Ainsi les routes sont parsemées de minuscules chapelles au nom du défunt accidenté. Nous observons que ces chapelles sont souvent érigées dans les courbes des routes sinueuses. Nous pouvons supputer qu'un peu trop d'Ouzo ou de bière aurait affecté les facultés du défunt.
Il y a toute une architecture entourant ces mausolées qui abritent toujours le nom du défunt , des photos de saints et un lampion. ( parfois une bouteille d'huile pour maintenir la lampe en feu). Il y a chapelles récentes, parfois luxueuses, de très anciennes en tôle, et d'autres en ciment. Un peu de tout selon l'intérêt de la famille proche.


Il y en a vraiment beaucoup le long des petites routes régionales et locales.


Après une bonne heure de lacets en montagne , nous retrouvons avec plaisir l'autoroute Athènes /Igoumenista. Toute une voie, composée de tunnels et viaducs, à 120 km heure. Péages; mais presque rien. La montagne est enneigée. Du jamais vu ici en cette période de l'année. Par contre, le soleil se présente pour la première fois depuis notre arrivée.





Finalement, Igoumenista, et au loin l'île de Corfou.
Il est 12.30, et nous manquons le traversier imminent. ????? Le prochain est à 15.00. Entretemps , nous mangeons les meilleurs calamars frits de notre voyage et une salade de grecque impitoyable. Carmen, comme d'habitude se fait un ami qui nous offre un CD de musique locale et une bouteille de vin retsina. Gentil.


La Grèce est le paradis du ferry comme on dit ici. Des centaines d'îles sont habitées et le ferry est le moyen de transport le plus utilisé, car il permet le transport de denrées, matériaux et passagers à prix raisonnable. L'avion est très compétitif, mais d'une île à l'autre, sur courte distance, le ferry c'est mieux.
Par contre, pour un voyageur d'outre mer, comme nous, quasiment impossible de trouver à distance un horaire fiable pour les centaines de ferries opérant en Grèce. J'appelle ça : le mystère grec.
Notre ferry arrive à 14.30 et nous montons à bord après le débarquement des arrivants.


Les camions lourds reculent dans les allées étroites, et mon ami Martin appréciera la précision de la conduite.



C'est le départ. Deux heures de navigation pour Corfou. La baie est essaimée de pêcheurs locaux . Le poisson ici est frais, je vous l'assure.


La magnifique baie d'Igoumenista après une heure de navigation.


Le traversier est plein et nous croisons plusieurs ferries, le traffic est incessant. Enfin, la baie de Corfou et les ruines de son fort vénitien. Corfou fut vénitienne de 1453 à 1799.


Et la ville.



Un séjour à Corfou me fut suggéré par une collègue de travail, Nathalie, qui y séjourna récemment. Nous anticipons cette visite, car en plus Carmen nous a trouvé une maison fort agréable.
Environ une demi heure de route pour cette maison où nous sommes accueillis dans le cimetière 💀 du village de Liâpades, car c'est le point de rencontre convenu avec la mère du proprio, Maria, super sympa. Il fait noir, mais on y arrive. C'est bientôt l'Halloween après tout.
Ce blogue est retardé, car il n'y a pas internet à l'appart et je dois trouver une carte sim demain jeudi,
À plus
Le coucher de soleil se prépare sur l'Adriatique.



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Location:Nikolaou Ventoura,Corfou,Grèce

mardi 28 octobre 2014

Les Météores..... Wow

Mardi le 28 octobre 2014.
Antio, j'essaie, mais c'est pas évident.
Ce matin pluvieux et froid nous emmène au coeur de la Thessalie, à mi-chemin entre la mer Égée et l'Adriatique, dans les Météores. Les grecs nous disent que cette température de 9 degrés le jour et 5 la nuit, est vécue habituellement en janvier /février. Bon on s'y fait, pas le choix.
Pour se rendre dans les Météores, nous traversons une riche plaine agricole, et plusieurs agriculteurs font pousser le coton. Le conton grec est sûrement subventionné par l'Europe, car je ne vois pas comment ils peuvent concurrencer le coton égyptien, produit tout près. Bon je m'avance, mais ???



Les Météores, ça frappe. Patrimoine mondial de l'Unesco. Un site extraordinaire composé de pitons rocheux spectaculaires qui furent colonisés par des moines byzantins orthodoxes à partir des années 1200 de notre ère. Cette installation correspond à la grande période des abbayes en France et en Europe de l'Ouest.
Cette recherche spirituelle , isolement, prières, les emmena à créer jusqu'à 24 monastères dans la région, dont 8 furent construits sur d'inexpugnables pitons rocheux. Jusqu'en 1920, on hissait les nourritures et matériaux avec des palans sur les parois. Vers 1700, lors de la période musulmane, il ne subsista que quelques monastères, mais depuis l'indépendance de la Grèce, vers 1830, six monastères reprirent leur fonction . Un seul existe sans interruption depuis le 13è siècle. Les monastères étaient "subventionnés" par les empereurs byzantins et les différents patriarches de l'orthodoxie. Depuis 1920, on a construit des marches et peut accéder aux six monastères par des sentiers et une route panoramique. Puisque nous étions dans la pluie et la brume, j'ai pris la liberté d'emprunter qqs photos sur le web.






Notre visite ne fut pas aussi idyllique, mais il y avait de l'atmosphère.





Nous étions un peu pressés, car nos amis Michèle et André, doivent repartir ce soir pour l'Albanie et éventuellement la France. Donc question de leur permettre une conduite de clarté, nous n'avons visité qu'un monastère, le plus ancien: Le monastère de la Transfiguration. Au départ, après une montée vertigineuse, un prêtre sévère ordonne aux femmes de porter une jupe.



Le monastère lui même présente un musée très instructif sur les méthodes de travail et des documents anciens dont des lettres datant du 14è siècle et provenant le l'empereur de Byzance. (L'actuelle Istanbul en Turquie)



De toute évidence, les moines aimaient le vin.
Cette pièce que l'on nomme l'ossuaire pour les visiteurs dépasse mon entendement.






André laisse quelques sous pour les oeuvres du monastère.
L'endroit est irréel.


Il y a un sentier qui monte à un monastère de notre hôtel. Avant de l'entreprendre et nous quitter, une taverne inmanquablement bien située nous invite à partager un dernier repas . Délicieux , une taverne familiale, pleine de monde, car aujourd'hui c'est férié en Grèce.


Nous laissons Carmen la convalescente se reposer à l'hôtel et les trois autres entreprennent une ascension de 1.5 km vers le monastère au dessus de nos têtes, près du village. Grosse commande, le ventre plein.





Voilà nous sommes presqu'arrivés.



Et la vue finale. Ça n'a pas de prix.



Descente rapide, embrassades, et nous laissons nos amis pour leur rendez-vous avec les douaniers albanais. On se voit en général aux deux ans. Ce n'est que partie remise. Ce soir repos dans un hôtel très confortable.
À demain, journée inoubliable.
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Location:Kalabaka,Grèce

lundi 27 octobre 2014

La péninsule de Pílio

Lundi le 27 octobre 2014.

Bonjour,
Cettte matinée est encore pluvieuse et venteuse. Nous y échapperons , mais la menace est constante.
Notre projet consiste à visiter la péninsule de Pílio, située environ 80 km au sud de notre camp de base.
Pour ce faire, nous traversons une chaîne de montagne, et suite à un départ tardif, un bris de notre GPS bi-polaire, nous arrivons vers midi à Volos, porte d'entrée de cette région magnifique.
Nous sommes dans la région de Thessalie, autrefois le grenier de la Grèce. Volos est une ville universitaire et industrielle de 144,000 habitants, qui sert de desserte maritime pour les Îles Sporades de la mer Égée. Pleine de jeunes et d'activités sportives, une ville très animée dans une baie magnifique.


Notre petite visite débute par un arrêt obligé dans une taverne sur le port où nous dégustons une soupe de poisson avec de la morue fraîche. C'est le client qui dépèce la morue et l'ajoute dans la soupe. Voici Michèle au travail.



Ce n'était pas exquis, mais réchauffant et agréable. Les calamars par contre ; délicieux.
Nous marchons en ville et au port découvrons la réplique d'une galère grecque de la période 1500 avant J-C. La marine grecque a de l'expérience depuis 3500 ans minimum.


Un capitaine nostalgique.


Nous croisons une belle place d'église , orthodoxe, comme toutes les églises grecques.


Il est déjà 3 heures, et nous ne pourrons faire le tour de la péninsule montagneuse qui implique 180 km de routes en lacets. Nous nous rabattons sur les villages montagnards d'entrée de la péninsule. Sur la route, nous croisons ce monastère bien situé sur une colline et une pinède. Comme le club Med, les monastères ont toujours les meilleurs spots.


Après une longue montée, et de belles vues sur la vallée, nous arrivons au village de Makzrinítsa. Ce village est typique de la région du Pilío. Il est installé en flanc de montagne et ne compte qu'une rue carrosable. Toutes les autres rues sont pédestres. Très joli et ancien.


Les rues piétones sont charmantes .


Sur la place principale on croise de très vieux platanes de plusieurs centaines d'années. La région est reconnue pour la longévité de ses arbres.



Et une très ancienne église,orthodoxe construite vers 1200.



Et le retable .



Nous terminons par une marche dans les rues montantes.



Et le coup d'oeil sur les toits. Remarquez les ardoises arrondies. Très joli.



Retour à la casa pour une arrivée tardive vers 19.00. Pas de soleil mais de belles choses.
Souper à notre taverne préférée et c'est notre dernier soir ensemble, car demain après une visite des Météores, nous prendrons chacun notre chemin. Le proprio de la taverne nous fait goûter à son raki, alcool à base de figues, fabrication maison. Exquis.

À demain.
Les amis sont partout. Voici le roi de Makrinítsa.




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Location:Argonafton,Melivoia,Grèce