samedi 15 novembre 2014

L'olive en Crète et enfin la chèvre au menu..

Samedi le 15 novembre 2114.
Nous avons une petite fraîcheur automnale ce matin et la journée sera calme, car le touriste gris sait se reposer occasionnellement. Il ménage ses forces pour le prochain sprint archéologique.
Donc on quitte l'histoire pour l'économie locale agricole. Nous l'avons déjà mentionné, nous sommes en pleine saison de récolte. En Crète, au meilleur de notre connaissance, il n'y a pas d'olives de luxe. On n'en sert pas à table, dans les restos comme en Espagne. L'olive est petite et la récolte est abondante. Le but est de produire de l'huile et on en produit en titi.
Contrairement à ce que nous vîmes en Espagne l'an passé, la culture est familiale. En Andalousie, la production est assumée par de grands proprios sur une base industrielle.
Donc les familles ont des lots d'oliviers, qu'ils entretiennent depuis des générations, et cela pose le problème de la main d'ouvre en phase intensive de récolte. (Ces jours-ci à Plakias, je pourrais me faire facilement du cash au noir) Les jeunes partent à la ville, et il ne reste que les vieux pour faire le boulot.


Je l'ai déjà dit, notre proprio de 70 ans possède 300 oliviers. Il fait la récolte avec sa femme, sa fille de 48 ans, et parfois son gendre lorsqu'il a des congés. Il tente sans succès d'embaucher.
Donc ce matin, je me pointe sur les terrasses. Pas facile, les oliviers sont placés sur des espaces restreints et la chute est forte.





On étend des filets de plastique sous l'arbre et on utilise un petit rateau de plastique pour arracher les fruits qui tombent sur le filet. Le tout est mis en poches de 40 kg minimum pour l'usine. Après la cueillette, il faut effectuer
l'élaguage de l'arbre afin d'assurer la production de l'année suivante.


Un olivier ça va, mais au cinquantième, c'est moins le fun. Pour les branches plus hautes, il y a le bon vieux bâton.
Il y a une autre méthode pour récolter; la machina. Elle fonctionne en terrain plat, et est efficace pour les arbres plus hauts. Petit moteur et au bout, une espèce de rateau mobile , qui tourne et fait tomber la bibitte.





On ensache, on charge le pick up et on apporte à l'usine. On en voit plein sur les routes.


La petite usine est de propriété locale. Il y en a une dans chaque gros village . On la retrouve par cet odeur forte d'olive si caractéristique. Nous visitons celle de Myrthios, sans fla fla. Propreté? Pas selon les standard de Carmen. La machine roule à fond. Le producteur apporte ses poches d'olives, et on lui fait son huile personnelle. Le surplus est vendu à l'extérieur.


Comment ? Je résume. Les olives brutes sont versées dans un bac convoyeur et séparés des branches feuilles etc.


Elles sont lavées.


Et broyées dans une machine à six étapes, qui arrive à faire sortir l'huile du fruit . Cette pâte deviendra de l'huile d'olive. 50 kg d'olives brutes, donne 10 litres d'huile . Donc environ 20% de rendement.





Le processus prendra deux heures environ et à l'autre bout, la pure se présente dans ce bac avant d'être versée en barils de différents formats.


Les feuilles sont éjectées ???? Et le résidu de pâte, est récupéré, raffiné de nouveau pour être vendu en combustible sous forme de briques à feu pour l'hiver . Des camions entiers apportent la chose qui ne sent pas les fleurs fraîches doit-on le dire.
Cette visite terminée, nous nous rendons à la petite plage de Souda à qqs km. Très jolie.


Repos bien mérité nous emmène vers 19.00h à notre taverne du village qui sert des repas crétois traditionnels préparés par une mama fort sympa. Nous cherchons depuis notre arrivée en Grèce à goûter un plat de chèvre. Un classique de la cuisine grecque. IMPOSSIBLE....jusqu'à ce qu'on fasse un demande à la proprio de cette taverne. Sa soeur connaît un type qui a une belle-soeur qui peut lui en procurer. Il fallait commander deux jours d'avance et ce soir est le grand soir.


Nous apprenons que contrairement à l'agneau, c'est la chèvre et non le chevreau qui a meilleur goût. Nous dégustons donc un plat de viande de chèvre, mijoté trois heures à la sauce tomate et au vin. Le tout accompagné de zucchinis et de patates. Un classique de la cuisine crétoise. La viande selon moi à un goût plus raffiné que l'agneau. Pour Carmen, c'était bon, sans plus.
Une très belle expérience conclue avec un verre de raki maison.
Ciao, à demain
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Location:Myrthios,Grèce

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